Le Président de la Haute Autorité de la Communication, M. Boubacar Yacine Diallo, a reçu la visite ce mardi 17 août 2021, de deux membres du comité national de l’égal accès aux médias d’Etat (CEAME) du Mali. Il s’agit de M. Yacouba Berthé, administrateur civil, chevalier de l’ordre national du Mali et M. Bréhima Silimana, conseiller spécial du Président du conseil national de la transition.
Le but de cette rencontre : apprendre auprès du président de la haute autorité de la communication et de ses collègues commissaires, l’expérience en matière d’organisation d’élections couplées. Exemple : les élections du 18 octobre 2020 en Guinée.
L’heure est, dans les prochains mois, à l’organisation des élections couplées au Mali. C’est à ce sujet que les experts en élection en République sœur du Mali ont effectué le déplacement à Conakry pour venir partager l’expérience de la Guinée.
Avant de passer la parole aux visiteurs, le président par intérim, El’hadj Djély Mory Dioubaté, a présenté ses collègues commissaires en commençant par le Président de l’institution, Mr Boubacar Yacine Diallo, qui revenait à peine d’une vacance de 10 jours. Ensuite, le président intérimaire a passé la parole à M. Yacouba Berthé du CEAME du Mali en vue de décliner l’objectif de leur visite.
Prenant la parole, le chevalier de l’ordre national du Mali, s’est exprimé en ces termes : « comme indiqué dans la lettre qu’on vous a envoyée, vous avez fait quelque chose qui nous intéresse à plus d’un titre. Donc, nous sommes venus pour peu apprendre à vos côtés. Parce que pour la première au Mali, nous allons organiser des élections couplées : présidentielles et législatives. Comme vous le savez, au Mali il y a deux instances de réflexions qui n’ont pas changé depuis 20 ans. Le problème c’est que nous, l’égal accès aux médias d’Etat, est constitutionnel, on ne peut pas toucher. Pour toucher à l’égal accès aux médias d’Etat parfois, il faut toucher à la constitution » a déclaré, M. Yacouba Berthé, Chevalier de l’Ordre National du Mali.
De son coté, le Président de la HAC a tout d’abord salué l’initiative et la confiance que ces experts maliens ont eue à placer en son institution concernant l’organisation des dernières élections en Guinée. Peu avant les échanges entre les deux parties, le Président de la Haute Autorité de la Communication a expliqué le rôle que joue son institution pendant les élections. « Oui nous avons une vieille expérience d’élection parce que chez nous, depuis que le CNC (conseil national de la communication) a été crée en 1992, l’organe s’est chargé de déterminer les conditions d’accès des partis politiques, d’associations et des syndicats aux médias d’Etat. Il se charge également de la répartition des temps d’antenne pendant toute la période de la campagne électorale. Que ce soit une élection présidentielle ou législative, communale même ou qu’il soit un référendum ». Poursuivant son intervention, M. Boubacar Yacine Diallo, est revenu sur quelques détails : « Ce que nous nous faisons ici, c’est que, à la veille de la campagne, nous rencontrons les acteurs et ceux qui sont candidats ou leurs représentants selon leurs noms. Si vous avez une élection présidentielle à deux candidats, c’est plus facile de repartir que si vous avez une élection présidentielle à vingt candidats. Parce que il y a un temps qui est incompressible au niveau des médias. Vous ne pouvez pas passer huit heures de temps d’antenne pour des politiques qui disent presque la même chose » a-t-il ajouté.
A ces mots, les autres commissaires, chacun en ce qui le concerne, a partagé son expérience selon ce qu’il a appris sur le terrain. Les experts maliens en sont ressortis satisfaits et outillés. Ils promettent d’expérimenter ces idées lors des élections prochaines au Mali.
Le Bureau de Presse