Le Président de la Haute Autorité de la Communication et ses collègues commissaires ont reçu ce mardi, le 28 novembre 2023, les patrons des groupes de médias conduits par le président de la structure faitière l’URTELGUI, pour exprimer leurs inquiétudes des effets de brouillage excessif constaté au niveau de certains médias audiovisuels en République de Guinée.
Au cours de cette rencontre, le président de l’union des radios et télévisions libres de Guinée (URTELGUI) a planté le décor en ce qui concerne l’historique de ce phénomène d’interruption de leurs fréquences.
Selon Aboubacar Camara, ces brouillages ont débuté il y a trois mois au niveau de certaines radios de la place notamment Fim fm ; Djoma fm et d’autres à l’intérieur du pays. Des désagréments que les responsables de ces médias ont condamnés en faisant savoir cela au Président de la HAC et collègues, en vue d’une intervention rapide et que solution soit trouvée.
« L’objectif de cette rencontre, c’est d’abord d’informer les membres de la Haute Autorité de la Communication de la situation qui prévaut dans la cité, concernant les brouillages systématiques des ondes de certaines radios privées de la Guinée. Donc, il est très important pour nous de venir à la source parce que la HAC, une autorité de régulation des médias que nous sommes. Nous savons que l’information était déjà là. Mais il était opportun pour nous de venir porter de vive voix la situation qui prévaut dans la cité. C’est ce que nous venons de faire » introduit le président de l’URTELGUI.
Aboubacar Camara, a indexé de vive voix l’autorité de régulation des postes et télécommunication d’être à la base de ces interruptions intempestives des fréquences des radios.
Le président de l’URTELGUI a invité le collège des commissaires de la HAC d’intervenir auprès des autorités de l’ARPT afin d’arrêter ce phénomène de brouillage car selon Aboubacar Camara tout comme les directeurs généraux des médias concernés, cela affecte le travail et l’emploi est menacé.
Toujours selon le patron de l’ERTELGUI, la loi confère à la HAC de lancer une invite à l’ARPT d’arrêter cette pratique qui cause des dommages aux médias audiovisuels en Guinée, a-t-il martelé.
De son côté, après avoir écouté les doléances faites par les membres de cette association, le président de la HAC, M. Boubacar Yacine Diallo, a tout d’abord remercié ses hôtes tout en rappelant aux uns et aux autres des démarches faites par son institution dans le sens de comprendre et trouver une solution à ces désagréments sur les ondes.
A propos, le président de la HAC avant de passer la parole au chef de la mission qui a été dépêchée auprès de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunication pour s’enquérir davantage de nouvelles, a promis d’adresser par la suite une lettre au Directeur de l’ARPT pour la résolution de ce problème. Il a aussi profité de demander à ses hôtes de privilégier le dialogue.
Le chef de la mission, Ahmed Camille Camara, a fait le compte rendu de son entrevue avec les responsables de cette instance de régulation.
« Nous nous sommes rendus à l’ARPT, avec pour mission, d’informer du fait que le Président de la Haute Autorité de la Communication a été approché par l’URTELGUI au sujet du brouillage constaté au niveau des radios privées tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Ne comprenant pas les raisons du brouillage des émissions de Fim Fm et de Djoma. Et en même temps, nous leur avons fait comprendre que vous devriez venir ce lundi pour nous rencontrer et que cette situation est devenue inquiétante.
Plus loin, Ahmed Camille Camara est revenu sur ce qu’a laissé entendre le directeur général adjoint de l’ARTP.
« Ils nous ont informé qu’au moment où nous arrivions, ils étaient en réunion de crise. Car contactés dans la matinée par le ministre des postes et télécommunication pour leur demander ce qui s’est passé et qu’il voulait que dans le plus bref délais qu’ils puissent mener des investigations et résoudre les problèmes des brouillages de fréquences. Ils nous ont dit qu’ils n’ont aucune information là-dessus et ce n’était pas possible. Ils nous ont demandé expressément, à plusieurs reprises de dire à notre président qu’eux-mêmes ne sont pas au courant et ils étaient en-train de tout mettre en œuvre pour trouver dans les plus bref délais les raisons du brouillage des deux médias et que dès qu’ils auront des informations, ils reviendront vers la HAC», a ajouté Ahmed Camille Camara.
C’est en bons termes que les deux parties se sont séparées tout en promettant se retrouver dans les jours à venir….
Alpha Ibrahima Touré
Bureau de Presse/HAC