La Haute Autorité de la Communication (HAC) a procédé au renforcement des compétences professionnelles des journalistes de la Moyenne Guinée les 20, 21 au 22 septembre 2023 à Labé.
Une quarantaine de journalistes de radios rurales et privées de toutes les préfectures de la Moyenne Guinée a pris part à cet atelier de formation sur les thèmes : « L’éthique, la déontologie et la responsabilité sociale du journaliste, le traitement de l’information et la conduite d’une émission interactive ».
L’ouverture de cette session de formation a été présidée par le Directeur de Cabinet du gouverneur de Labé, M. Siné Magassouba, accompagné par la Directrice régionale de l’information et de la communication et les responsables des services de défense et de la sécurité de la région de Labé.
La grande salle de conférence de l’Université Amadou Dieng de Labé a servi de cadre à cette rencontre de trois jours d’échanges professionnels.
Dans son discours de circonstance, le Directeur de cabinet du Gouvernorat de Labé a remercié les initiateurs de cet atelier et sollicité la multiplication des formations en vue d’améliorer la capacité des journalistes. Il a aussi mis un accent particulier sur les thèmes choisis par les organisateurs. Selon lui, les thèmes choisis sont un atout pour les bénéficiaires.
Les choses sérieuses ont directement débuté après cette cérémonie d’ouverture à savoir le développement du premier module concernant les objectifs et attentes de l’atelier par M. Mouctar Barry. Ce facilitateur a accentué une partie de son exposé sur la responsabilité sociale du journaliste.
Juste après cette présentation, le président de la formation et promotion des compétences, El hadj Fodé Bouya Fofana, est revenu sur l’histoire de la presse en République de Guinée avec la création de la télévision nationale et la radio nationale en passant par la presse écrite notamment le quotidien national « Horoya ». Plus loin, le facilitateur a aussi parlé de l’évolution de la presse dans les années 1994 avec la prolifération de plusieurs journaux et la création des radios et télévisions privées, les années suivantes.
Toujours au sujet du premier module, le formateur, Elhadj Fodé Bouya Fofana, a amené les participants à définir les concepts « Ethique » et « Déontologie ».
Le premier a été défini comme l’ensemble des valeurs à observer dans l’exercice d’un métier. Et le second, l’ensemble des principes et règles qui régissent les métiers.
M. Fofana a insisté et demandé aux participants de maîtriser les lois qui régissent le métier de journalisme notamment, les lois L 002 portant sur la liberté de presse et L 0010 portant sur la Haute Autorité de la Communication.
Lors de la deuxième journée, avec M. Amadou Touré, commissaire à la HAC, le module concernant le traitement de l’information publique a été traité. Ce traitement demeure selon le Larousse comme : « une opération d’analyse et de mise en forme des éléments collectés en vue de leur diffusion ».
Ce qui résulte des qualités entre autres : la neutralité, impartialité, exactitude, objectivité, équilibre etc…
Pour la bonne compréhension des participants, le facilitateur Amadou Touré a appuyé sa communication sur la maîtrise de la langue, la connaissance des genres rédactionnels ; protection des sources et ensuite la confidentialité en passant par l’équité.
Au terme de son exposé, un débat fut ouvert entre le formateur et les participants autour des sources d’information. Ce fut un débat d’échange d’expériences avec la contribution des autres facilitateurs à propos de la capacité de collecte et traitement de l’information en période électorale.
Sans ambages, la dernière journée a été consacrée à une seule thématique : la conduite d’une émission interactive. Cette thématique a été largement développée par l’un des spécialistes des émissions interactives en l’occurrence Cheick Sadibou N’Doye du Groupe Djoma Média.
Ce dernier formateur a partagé son expérience avec les participants. De la première journée comme à la dernière, les débats ont été suivis et ont retenu l’attention de tous les participants et facilitateurs. Ce fut une phase au cours de laquelle plusieurs questions furent posées.
Chacun en ce qui le concerne a cité des exemples de dérapages qu’il a vécus pendant des émissions interactives.
En guise d’exemple et pour s’assurer comment conduire une émission interactive, les formateurs ont soumis les participants à une simulation d’émission interactive dans la salle. Cet essai s’est déroulé en deux tranches, une en langue française et la seconde en poular avant la clôture de ladite session en présence du chef de cabinet du gouverneur de Labé et de l’inspecteur régional de l’administration publique.
Les participants à cet atelier de formation recommandent plus de rendez-vous de la sorte et plaident auprès de la HAC la mise à disposition des nouvelles cartes de presse professionnel aux ayants-droits.
Alpha Ibrahima Touré
Bureau de Presse/HAC