La deuxième journée a été consacrée à l’exposé du Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry,sur la loi 002 portant sur la liberté de la presse et sur la loi 010 portant sur la HAC, en lieu et place de Me Mohamed Traoré, empêché.
Pour sa prise de parole, Alphonse Charles Wright a expliqué les carences de la loi Loo2 portant sur la liberté de la presse. Pour lui, la loi L002 est une loi qui pose un principe assorti d’exception que tout journaliste doit retenir.
« Le principe est clairement défini par l’article premier de cette loi. Si tout journaliste arrive à maîtriser l’article premier de la loi L002, vous avez la possibilité sur la base de cette seule disposition de vous défendre devant n’importe quelle institution. Mais pourvu que la compréhension de cette disposition ne soit pas une compréhension, diagonale, littérale » introduit-il.
Poursuivant son intervention, le Procureur Général a lu les détails de cette disposition pour éclairer la lanterne des journalistes.
« Vous savez vous les journalistes, vous êtes régis par cette loi qui a posé un principe. Le principe c’est la liberté d’information. C’est pourquoi, le premier titre de votre loi L02 est noté, la liberté d’information. Pour que cette liberté d’information soit effective dans notre pays, l’article premier dispose : la presse écrite, la presse en ligne, l’édition, l’imprimerie, la librairie, l’audiovisuel, la photographie, le cinéma et toute autre forme de communication sont libres. Ça veut dire quoi, aujourd’hui, lorsqu’un journaliste veut créer un organe de presse, ou tout autre citoyen guinéen a le droit de créer, de posséder ou d’exploiter une entreprise de presse, d’édition ou de librairie, un organe de diffusion d’information, d’idée d’opinion, sous réserve du respect de l’éthique et de la déontologie, première limite. L’atelier vient à point nommé. Lorsque j’ai vu le thème hier, présentation et vulgarisation du code de bonne conduite des journalistes, il n’y a pas une profession au monde qui ne soit régit par un code de bonne conduite » a expliqué Charles Wright.
Après l’intervention du Procureur Général, Alphonse Charles Wright, les participants issus des associations professionnelles de presse et des organes de presse qui ont pris part à cet atelier de formation et de présentation et de vulgarisation du code de bonne conduite des journalistes, ont remercié la Haute Autorité de la Communication et ses partenaires pour la réussite de cette organisation. Ils recommandent entre autres aux organisateurs que les lois actuelles : la L002 et la L010 soient amandées. La relance de l’organe d’autorégulation des médias et la publication de la loi sur l’accès à l’information publique au journal officiel de la République, la démultiplication des ateliers sur les lois avec le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry et d’autres personnes ressources afin de mieux outiller et protéger les journalistes guinéens.
Après avoir remercié l’ensemble des membres de la HAC, la Commission d’élaboration de ce code et les formateurs en passant les participants, M. Boubacar Yacine Diallo, Président de l’institution de régulation des médias, a garanti que l’opération de production de la carte professionnelle se poursuivra.
« Concernant la production de la carte professionnelle, je vous garanti que cette opération se poursuivra avec les difficultés d’ordre public qu’on peut rencontrer. Comme je vous le disais ce matin, c’est une société sud africaine qui confectionnait ces cartes. Nous pouvons les reproduire, mais la vignette par exemple ne se trouve pas ici. Et nous sommes en train de renégocier le marché avec la même société et je suis convaincu que la reprise sera effective. En attendant, tous les journalistes qui ont reçu le Ok peuvent s’adresser à la commission d’éthique à la HAC, pour se faire enrôler au niveau de notre base de données qui a été transférée de l’imprimerie au siège de la HAC. En ce qui concerne les journalistes exerçant à l’intérieur du pays, dont les cartes sont déjà disponibles, je voudrais annoncer que très rapidement, de missions composées de commissaires se rendront à l’intérieur du pays à la fois pour faire le monitoring et ensuite pour remettre les cartes aux ayants droit. »
C’est après ce discours de clôture, quelques exemplaires de ce code de bonne conduite des journalistes ont été distribués aux participants.
Le Bureau de Presse.